Eugène Mimonce, le poète oublié

20,00

Laurent Frontère
Editions Bretzel
330 pages, mais il n’y a rien écrit sur la première, et pas plus sur la dernière, car ce sont des pages « de propreté »
20 euros,
ISBN 978-2-9530405-3-1

Description

  Que sait-on d’Eugène Mimonce (1846 – 1923) ?

  Plus rien, si ce n’est qu’une rue porte son nom dans sa ville natale, Orthez, dans les Pyrénées-Atlantiques. C’est à croire que l’on s’est efforcé de faire oublier sa mémoire.

  Pourtant, l’homme gagne à être connu, car sa vie est captivante, des déboires et frasques de son enfance agitée aux dures années de vieillesse en passant par la quincaillerie familiale et les voyages en Orient. Quant à son œuvre littéraire, elle est considérable par la quantité et la qualité de poèmes pour la plupart inédits.

  Ce poète insaisissable a côtoyé un grand nombre d’auteurs parmi lesquels Raoul Ponchon, Adoré Floupette, Germain Nouveau, Francis Jammes et Paul-Jean Toulet. N’aurait-il pas inspiré ces deux derniers, de vingt ans ses cadets ?

  Après avoir étudié Gaston Planté (1834-1889), autre figure orthézienne et inventeur de la batterie au plomb, Laurent Frontère s’est penché sur le cas beaucoup plus sulfureux d’un poète maudit. Il faut dire que Mimonce lui-même a beaucoup oeuvré pour que l’on s’efforce de l’oublier : fils peu recommandable, père exécrable, époux et amant détestable, ami épouvantable, sa poésie n’a guère été publiée de son vivant car il n’a rien fait pour cela. Elle a d’ailleurs échappé de peu à la destruction par les flammes quelques années après sa mort. Cela aurait été regrettable car ses vers valent bien ceux de nombre de ses contemporains ! Ainsi, on trouvera réunis une soixantaine de poèmes parmi les plus marquants de son œuvre. Mais un grand nombre reste encore à découvrir dans le fonds Lacrampe, du nom de l’heureux descendant ayant pris le soin de mettre à l’abri dans des archives publiques ce qui pouvait encore être sauvé.

  Cet ouvrage est aussi l’occasion, pour le lecteur, de découvrir la richesse des cercles littéraires de l’époque et l’ambiance étouffante et mortifère de cette petite ville de province à laquelle Mimonce semblait singulièrement attaché. Il a été fort amicalement préfacé par Thierry Issartel, agrégé d’histoire et ancien maire d’Orthez.

Qui était
Eugène Mimonce ?

 

Introduction

Eugène Mimonce  Eugène Mimonce est un poète singulièrement oublié par l’histoire de la littérature. Et pour cause : de son vivant, il a répugné à publier quoi que ce soit de son abondante production. Son ami Casimir Chabaud a certes pris l’initiative de faire imprimer un recueil, Le vent des solfatares, alors que Mimonce est parti sans laisser d’adresse. Puis, après sa mort, son fils Nestor a édité un recueil d’œuvres choisies avec un tirage confidentiel. Il n’y avait donc pas là de quoi s’attirer le succès et les faveurs du grand public.

  Pourtant, l’œuvre en question, originale et diverse, mériterait une certaine reconnaissance, à l’image d’un Germain Nouveau qu’il a bien connu. En outre, Eugène Mimonce a, semble-t-il, influencé et inspiré quelques contemporains parmi lesquels Paul-Jean Toulet et Francis Jammes. Il a aussi entretenu une correspondance avec nombre de contemporains qui ne sont pas tombés dans l’oubli : Octave Mirbeau, Raoul Ponchon, Stéphane Mallarmé, Willy, Pierre Loti, André Gide ou Anatole France.

  La raison fondamentale du manque de notoriété de Mimonce réside sans doute dans certains traits de son caractère difficile qui jouent contre lui :
– il aurait souhaité une reconnaissance spontanée de ses pairs et de ses concitoyens sans s’en donner les moyens ;
– il s’enferre à rechercher le succès à Orthez, petite ville provinciale cadenassée par un ordre bourgeois mortifère ;
– peu courageux, il se rêve une vie de rentier. Bien fait de sa personne, il est un coureur de jupons invétéré qui ne brille pas par ses qualités de cœur.
Faut-il pour autant voir dans ces errements les conséquences délétères d’une mère singulièrement peu aimante ?

 

Biographie sommaire

1. « Ce gamin nous aura tout fait » (avril 1846 – mai 1861)

couverture1  Eugène Philadelphe Mimonce est né à Orthez en 1846, rue du Passe-Muraille, aujourd’hui 2, rue Mimonce. La ville, située dans le piémont pyrénéen est alors un petit bourg calme et plutôt prospère. Elle abrite un marché agricole animé et la population paysanne du canton alimente une petite industrie (tissage, minoterie, tanneries, meuble) et reste encore meurtrie par les guerres de religions. Le père d’Eugène, Auguste, est venu du Gers, à vingt ans, comme vendeur ambulant et s’est établi à Orthez. Bientôt, il y installe une quincaillerie/droguerie et se marie en janvier 1837 avec Ernestine Sainte-Cluque, fille d’un ancien soldat de la Grande Armée. La quincaillerie prospère. Les époux Mimonce sont très pieux et font bientôt partie de la petite bourgeoisie catholique de la ville. Ernestine donne le jour à trois enfants :
– Hortense, en 1840, qu’elle perd à l’âge de six mois ;
– Félix, en 1844, et sur lequel les parents fondent de grands espoirs ;
– enfin, Eugène Philadelphe, le 26 avril 1846.

  L’enfance d’Eugène est marquée par le désamour de sa mère et sa rivalité avec Félix qui le rudoie. Celui-ci décède d’une chute, conséquence d’une crise d’épilepsie. La mère devient diabétique et reste alitée. Par la suite, une série de frasques et de mauvaises farces conduisent son père, après une convocation par le maire de la ville, à retirer Eugène du collège où il suit pourtant une scolarité redevenue sereine, pour le prendre en apprentissage dans sa quincaillerie.

 

2. Apprenti quincaillier (juin1861 – décembre 1865)

Philippine-Saint-Picq
Philippine-Saint-Picq

  Surveillé de près par son père, Mimonce s’ennuie ferme dans la boutique familiale. Pourtant, envoyé en ville pour remplacé les vitres cassées, il excelle dans cette tâche qui est pour lui l’occasion d’accéder à la bibliothèque d’un érudit local et à la chambre d’une demoiselle Philippine Saint-Picq dont il tombe amoureux et qui sera plus tard son épouse. La poésie à laquelle il s’essaie devient pour lui une arme de conquête amoureuse. Avant de partir sous les drapeaux, il se fiance avec cette fille de bourgeois richement dotée (40 000 francs-or).

 

3. Sous les drapeaux (janvier 1866 – juillet 1870)

Casimir-Chabaud
Casimir-Chabaud

  Mimonce effectue son service près de Pontarlier, dans les forts de Vaux puis de Mahler qui protègent le passage vers la Suisse. Il se lie d’amitié avec un Nîmois nommé Casimir Chabaud. Période heureuse qui voit ses talents de poète faire l’admiration de son lieutenant, Etienne Beaufort de la Villardière qui lui fait découvrir Verlaine, Baudelaire, Rimbaud,… et décide de sa vocation. Mort de sa mère en 1868.

 

4. La guerre, « le cœur léger » (août 1870 – décembre. 1871)

Cluse-Forts-Mahler-et-Joux
Environs de Pontarlier – Cluse – en haut à gauche, le fort de Mahler

  Mimonce reste à l’abri des hostilités jusqu’aux derniers combats du 1er au 3 février 1871 qui ont lieu après l’armistice signé le 29 janvier. L’armée de Bourbaki fuit vers la Suisse poursuivie par les Prussiens, passant dans la cluse gardée par les forts, laquelle devient un piège mortel pour l’armée ennemie.

 

5. Un avenir dans la quincaillerie ? (janvier 1872 – janvier 1875)

Ernestine Sainte-Cluque
Ernestine Sainte-Cluque, mère d’Eugène

  Mimonce retourne travailler dans la quincaillerie familiale, se marie avec Philippine le 28 mars 1872 et s’installe avec elle. Elle accouche d’un fils, Nestor, le 6 octobre 1872, puis décède trois jours plus tard. Ce deuil est inattendu pour Mimonce qui ne sait que faire de son fils et s’en débarrasse volontiers pour le confier à la compagne de son père, Ermance Coquart. Occasion pour lui de virées vers les cercles littéraires parisiens au cours desquelles il fait la connaissance de Raoul Ponchon et Gabriel Vicaire.

 

6. « Il était un père » (février 1875 – mars 1878)

Auguste Mimonce
Auguste Mimonce

  Période de dépression pour Mimonce : Son père meurt d’un infarctus le 3 février 1875 après une réconciliation de son fils avec lui sur son lit de mort. Mimonce boit. Son ami tente de le sortir de sa torpeur et fait un voyage avec lui en Italie . L’idée fonctionne : dès son retour, Mimonce écrit un recueil, Le vent des solfatares, imprégné de ses impressions de voyage. Ayant quelques soucis – il a été pris en train d’uriner dans un bénitier, après avoir vendu discrètement la quincaillerie, il abandonne son fils et part sans laisser d’adresse.

 

7. Vers de nouveaux horizons (avril 1878 – décembre 1883)

Nestor Mimonce
Nestor Mimonce

  Eugène est parti à Marseille où il s’engage à bord du Fanion, navire marchand qui assure des liaisons avec la Corse et Alger, puis, à partir du printemps 1880, à bord du Jaffar, lequel circule dans l’Est de la Méditerranée, occasion pour Mimonce de découvrir Alexandrie, Istanbul, Chypre, Athènes, Tripoli,… qui imprègneront une partie notable de son oeuvre. A Messine, il croise un compatriote qui, le croyant mort, l’incite à moins d’insouciance : Mimonce renoue une correspondance avec Nestor et Ermance, puis finit par rentrer à Orthez après une courte errance dans Istanbul, débarqué par l’armateur génois du Jaffar. Sur le chemin du retour, de passage à Nîmes, il apprend que Casimir Chabaud a pris l’initiative de publier Le vent des solfatares.

 

8. Le piège orthézien (janvier 1884 – juillet 1888)

Le Pont-Vieux d'Orthez
Le Pont-Vieux d’Orthez

  Mimonce fréquente un bordel palois et entame une liaison durable avec une de ses demi-pensionnaires, Marie-Louise Larricart. Mimonce écrit deux recueils : Paysages béarnais (1885) et Petit bestiaire fantasque (1886), précurseur des Histoires naturelles de Jules Romain. En avril 1888, apprend de Marie-Louise qu’elle est enceinte de ses oeuvres.

 

9. Les cent jours (août 1888 – novembre 1888)

couverture du Vent des solfatares
couverture du Vent des solfatares

  S’enfuit à nouveau vers l’Égypte car il supporte mal l’idée de se retrouver à nouveau père. Prétend avoir remonté le Nil jusqu’au Soudan, vu Le Caire, les pyramides, Louqsor,…

  À Alexandrie, se fait dépouiller et erre comme une épave. Rapatrié grâce à Paul-Jean Toulet qui le fait monter clandestinement à bord du Djemnah.

 

10. Le temps des jeunes collègues (décembre 1888 – mars 1896)

Paul-Jean Toulet
Paul-Jean Toulet

  Rupture avec Marie-Louise qui a accouché d’une fille, Augustine. Fait la connaissance de Francis Jammes et d’Hubert Crackanthorpe, essayant sans succès de les fédérer autour de lui. Rencontre Toulet à Pau : une amitié s’établit entre les deux hommes pendant la décennie où Toulet occupe sa propriété de Carresse. Organise des rencontres littéraires hebdomadaires dans les bars de la ville d’Orthez. En 1893, son fils, devenu fonctionnaire à la sous-préfecture, se marie avec Andrée Etcheto dont il aura deux enfants, Madeleine (1894) et Jules Eugène (1896). En 1899, Toulet, désargenté, part s’installer à Paris. Brouille entre les deux hommes.

 

11. Le désarroi d’un fils (avril 1896 – décembre 1899)

Nestor Mimonce
Nestor Mimonce

  Mort de sa marâtre, Ermance. Vives tensions avec son fils Nestor. Assiste à la première d’Ubu roi. Écrit le recueil Les épilobes.

 

 

 

12. La nouvelle Académie (janvier 1900 – mai 1907)

Francis Jammes et Eugène Mimonce
Francis Jammes et Eugène Mimonce

  Le 1er janvier, refondation de la nouvelle Académie d’Orthez. Succession d’échecs dans la recherche d’éditeurs. Difficultés financières : Mimonce se fait verser de substantielles indemnités par l’Académie qu’il préside. En 1906, héberge Germain Nouveau, de passage à Orthez. En avril 1907, dissolution de la nouvelle Académie. Mimonce survit en tant qu’écrivain public et peintre en lettres. Il se brouille avec Jammes.

 

13. Le temps des aigreurs (juin 1907 – juillet 1914)

Marie-Louise Larricart
Marie-Louise Larricart

  Mimonce développe sa théorie du complot uraniste et de la kératinisation des esprits : ses collègues invertis oeuvreraient à le maintenir dans l’obscurité. Sa production de l’époque dont on n’a conservé que les titres – Champs de blé sous l’orage et Les amis d’autrefois – a hélas ! été détruite par le feu après sa mort. En avril 1912, fait une chute dans un puits suivie d’une bronchite. Donné pour mourant, il fait connaissance de sa fille Augustine devenue actrice et renoue avec Marie-Louise.

 

14. La guerre heureuse (août 1914 – novembre 1918)

Signature d'Eugène Mimonce
Signature d’Eugène Mimonce

  Période plutôt heureuse pour Mimonce qui vit correctement de sa vie d’écrivain public. En 1917, mort de son petit fils Jules Eugène sur le Chemin des Dames. En novembre 1918, Marie-Louise disparaît de la circulation

 

15. Le père réconcilié (décembre 1918 – juillet 1923)

Eugène Mimonce après la guerre
Eugène Mimonce après la guerre

  Mimonce entrepose ses archives chez son voisin Camougrand. Après sa mort, celles-ci échapperont de peu à la destruction totale par les flammes, sauvées in extremis par un instituteur perspicace. En 1920, mort de ses amis Germain Nouveau, Paul-Jean Toulet et Casimir Chabaud. En 1923, se réconcilie avec son fils Nestor. Meurt quelques jours plus tard, d’inanition, dans sa maison orthézienne. Son fils fait publier un recueil d’Oeuvres choisies l’année suivante. La maison de Mimonce est rasée.

 

 

L’œuvre poétique d’Eugène Mimonce

 

1. Extraits du Vent des solfatares

  C’est le seul recueil publié du vivant de Mimonce, en 1878 à Nîmes, sur l’heureuse initiative de Casimir Chabaud. Il fait suite à un voyage des deux amis dans la péninsule. Plusieurs thématiques se retrouvent dans ce recueil : le volcan, imprévisible et lunatique, soupe au lait, comme pourrait l’être un individu ; le volcan régénérateur, source de vie après avoir semé la mort.

Cliquez ici pour accéder aux poèmes suivants :
Les volcans
Champs phlégréens
Tempérament volcanique
La porte des Enfers

2. Petit bestiaire fantasque

  Petit bestiaire fantasque est un recueil de trente-deux poèmes en vers daté de 1886 qui n’est pas sans évoquer les Histoires naturelles de Jules Renard parues huit ans plus tard. Mimonce a une prédilection pour les animaux bizarres, les mal-aimés de la société humaine. On y trouve ainsi pêle-mêle décrits le renard volant, l’autruche, le cafard, l’iule, le pétoncle, l’ornithorynque, le pangolin et le mystérieux esclampion, mais aussi la pintade et l’étourneau. Nous publions ici sept d’entre eux. Les alexandrins y sont monnaie courante, mais on trouve aussi, avec Le hérisson et La limace, des exemples de tercets mariant des vers irréguliers de huit et six pieds. Particulièrement bienvenu, peut-être en avance sur son temps, ce bestiaire fera l’objet de multiples tentatives malheureuses de publication de la part d’Eugène Mimonce, enfin décidé à trouver un éditeur.

Cliquez ici pour accéder aux poèmes suivants :
Le rat
La vache
Le hérisson
La chauve-souris
La couleuvre vipérine
La limace
L’esclampion
Cloporte au logis

3. Les épilobes

  Ce sont des antirimes d’Eugène Mimonce qui conteste ainsi à Paul-Jean Toulet, preuve à l’appui, la paternité des contrerimes. Écrit en 1898, ce recueil contient cinquante-six poèmes dont les quatrains réunissent des vers irréguliers, une même rime se retrouvant sur des vers
de longueurs différentes. Certains des poèmes ont des titres, et d’autres non. On y trouve sa fameuse Épitaphe.

Cliquez ici pour accéder aux poèmes suivants :
XII Cet enfant, tu le dis de moi…
XLV L’Homère d’alors
XXIV Les genêts enfin sont fleuris…
III Un bataillon d’impécunieux…
XXVII C’est un gamin mal dégrossi…
LVI Epitaphe

4. Poèmes orientalistes

  Ces poèmes sont une évocation, pas nécessairement très fidèle, de ses voyages en Orient pendant les périodes d’avril 1878 à décembre 1883, et d’août à novembre 1888.

Cliquez ici pour accéder aux poèmes suivants :
Les hommes du désert
Orientales
Chypre
Le retour
Alexandrie Alessandra
Corne d’Or

5. Poèmes de jeunesse

  Dans les premières années de son œuvre poétique, Mimonce affectionne les formes classiques et les alexandrins, avec çà et là, tout de même, quelques entorses aux strictes règles de versification. L’inspiration est assez dans l’air du temps : les tourments du poète, en accord avec la nature, reflet de son âme, et en particulier avec le littoral marin, le fantastique d’un poète hanté par la vieillesse et une mort prématurée.

Cliquez ici pour accéder aux poèmes suivants :
Aigue marine
Embruns iodés
Rencontre
Morne printemps
L’épervier
Mahler
La patte-mouille

6. Poèmes de la maturité

  Il s’agit de sa production poétique de la période 1896-1923. On y trouve une plus grande liberté vis-à-vis de la métrique et une plus grande variété d’inspiration. La veine est souvent caustique ou ironique.

Cliquez ici pour accéder aux poèmes suivants :
Plaidoyer pour les escaliers
Pleine lune
Bouts de rien
La cigale et la fourmi
Au bord de l’eau
Clara des scabieuses
Le son du pianola
(Testament)

7. L’esprit potache / La veine scatologique

  On retrouve cette veine tout au long de la vie d’Eugène Mimonce. En parfait accord avec Jarry ou les poètes de la Décadence, Raoul Ponchon ou les Adoré Floupette qu’il a bien connus, Mimonce se livre à cet Art difficile sans restriction.

Cliquez ici pour accéder aux poèmes suivants :
Cruels dangers de la chasse aux phoques
La rançon du progrès
Le pâtisson
Les cabinets
La sainte sourcière
La complainte des latrines
Sonnet des testicules

8. Paysages béarnais

 

  Paysages béarnais est un recueil daté de 1885. Il s’agit de trente-deux poèmes inspirés par la douceur des collines béarnaises des alentours d’Orthez, l’alternance des saisons et la fraîcheur des gaves. Parfois, le poète pioche dans l’histoire et les légendes de ce Béarn qui l’a vu naître et mourir et auquel il est resté attaché.

Cliquez ici pour accéder aux poèmes suivants :
Fraternité
Le bain de Sancie
Crépuscule hivernal
Ivresse
Collines allanguies

9. Les poèmes obscurs / Les inclassables

  Comme d’autres poètes de sa génération, Mimonce s’est livré à bien des excès. C’est sans doute sous l’emprise de la drogue qu’il écrit quelques textes obscurs, parfois en prose comme, en 1896, ses Dragées au curcuma. Mais parfois aussi, il propose à l’hypothétique lecteur un long récit fantastique en vers, La jeune fille et la Mort.

Cliquez ici pour accéder aux poèmes suivants :
Le miroir aux échidnés
La jeune fille et la Mort
Trois petits poèmes sans titre
Les dragées au curcuma (extrait)

Nous vous proposons la lecture de deux extraits de
Eugène Mimonce, le poète oublié
(absolument gratuit et sans obligation d’achat) :

 

Eugène Mimonce 1

 

– la préface de Thierry Issartel
cliquer ici

– huit lettres reçues ou écrites par Eugène Mimonce
cliquer ici